Lettre au président d’une automobiliste excédée
Trop, c’est trop ! Verbalisée pour « excès de vitesse », Liliane, modeste
retraitée, vient d’écrire au Président de République. Dans sa lettre, cette femme
soucieuse de son prochain dit ne plus comprendre « un système devenu fou ».
Ne sachant plus à qui s’adresser « dans ce monde d’automates », elle
interpelle celui qui s’est présenté au suffrage des Français comme un homme
« normal » pour lui demander si il trouve « normal » que l’on puisse être ainsi
mécaniquement et arbitrairement verbalisé pour un excès de vitesse mineur
sur une route déserte.
Liliane ne fonçait pas aux commandes d’un « engin surpuissant », elle n’a pas roulé
à « tombeau ouvert », ni mis la vie de personne en danger... Non, Liliane a juste
transgressé un règlement, sans même s’en rendre compte, elle qui fait toujours les
choses comme il faut, dans le respect des règles, dans le respect des autres.
Ce matin de juillet vers 6 h, alors qu’elle était en route pour aller garder ses petits enfants,
elle a été verbalisée pour une vitesse retenue de 72 km/h sur une 2x2 voies
séparées par un muret central…
Dépitée, amère, révoltée par l’arbitraire, Liliane a décidé de demander des comptes à
François Hollande dont elle a soutenu l’élection. Elle lui a écrit une lettre… une lettre
en forme de pourquoi, une ultime alerte, un cri… une lettre que personne ne devrait
un jour avoir à écrire dans une société se voulant éclairée, juste et démocratique.
Dénonçant une politique de sécurité routière qui ne mène pas vers un apaisement
des conduites, mais juste vers une stricte application de règles régies par des robots,
la Fédération Française des Motards en Colère s’associe à Liliane G.
François Hollande lui répondra t-il ? Entend-il seulement monter la désespérance de
ceux dont il est le président, de ces citoyens qui devraient être associés aux
politiques de sécurité routière au lieu d’en être les débiteurs impuissants ?