Prise en compte du 2/3RM et convergence des luttes

Les motards ont toujours pu évoluer avec une liberté de mouvement issue directement de ce mode de déplacement, l’absence d’entraves, la facilité de se faufiler, de se garer, etc...
Aujourd’hui, tout doit être normalisé (ex : la CIF), contrôlé ou plutôt taxé (CT), parqué (stationnement) et souvent sous prétexte que les autres usagers ont bien également des obligations.
Nous ne nous opposons pas systématiquement au code de la route mais l’ensemble des contraintes qui nous sont imposées contribuent au sentiment de restriction de notre liberté.

Chacun des usagers a des spécificités intrinsèquement dues à son mode de déplacement, et dans un espace à partager, où l’on doit tenir compte des autres, il faut bien aussi que les autres aient la démarche réciproque de tenir compte de nous.

• Premièrement, la moto ne peut pas être dans le flux de circulation, au risque de se mettre en danger (percussion venant de l’arrière), le motard développe un sens de prise en compte de son environnement et d’analyse "instinctive" du comportement des autres usagers. Il doit faire preuve d’anticipation et peut heureusement, se sortir de certaines situations grâce au faible encombrement de son véhicule. C’est pourquoi, toute entrave physique, type bordures, poteaux, murets devient potentiellement un danger.
• Deuxièmement, l’absence de carrosserie, qui permet d’avoir cette aisance de déplacement, fait que rien ne protège le conducteur et son passager en cas de chute ou de collision, hormis l’équipement personnel de sécurité.
• Troisièmement, la facilité d’atteindre son lieu de destination en se faufilant, respectueusement, avec courtoisie, en profitant de la sympathie des automobilistes qui s’écartent pour laisser passer, doit-elle être suivie par des difficultés à trouver un emplacement ? Perte de temps, pollution et éventuellement bruit ou même utilisation d’une place de voiture, qui elle-même a du mal à se garer…

La prise en compte de l’autre et le partage sont essentiels au vivre ensemble !
Dans un monde où l’individualisme prime, dans lequel chaque communauté montre du doigt les autres, veut défendre ses intérêts mais ne comprend pas les revendications du combat des autres, ne devons-nous pas communiquer pour expliquer les positions de chacun et les respecter ?
Nous souhaitons que nos spécificités soient prises en compte ainsi que les raisons de nos combats, et entre autres notre opposition à la mise en place du CT, une mesure soi-disant mise en place pour limiter l’accidentalité mais motivée avant tout par l’appât du gain et appuyée par des associations anti-2RM dans une tendance à la ségrégation et une fausse égalité ou équité.
Nous souhaitons aussi que chacun puisse continuer à défendre sa cause et que tous soient solidaires pour s’opposer à des décideurs qui ont tendance à mettre en place leurs idées et ensuite de lancer des semblants de consultations après ou qui usent de 49.3 pour faire passer des réformes contre lesquelles des millions de personnes se sont opposées.
Nous souhaitons pouvoir monter au créneau aux côtés d’autres protestataires, pour dénoncer les injustices, sans pour autant comparer le poids de nos combats ou risquer d’être accusés de faire de la récupération…
Pourquoi opposer les luttes ? Pourquoi ne pas se soutenir les uns et les autres ?